CONTINUITÉ PISCICOLE DANS LE RHIN SUPÉRIEUR FRANÇAIS
Depuis 2012 les ONG internationales des pays frontaliers du Rhin maintiennent la pression sur l’Etat français pour qu’EDF rende franchissable ses ouvrages hydroélectriques pour les poissons migrateurs. Malgré cela et le travail de la CIPR (Commission Internationale pour la Protection du Rhin), l’engagement de la France pour « le saumon à Bâle en 2020 », pris lors de la convention internationale en 1999 et pendant les conférences des Ministres du Rhin à Bohn en 2007 et à Bâle en 2013, n’a pas été tenu.
Bien sûr nous nous approchons de la destination car plusieurs affluents ont été rendu accessibles par l’aménagement des ouvrages d’Iffezheim, Gambsheim, Strasbourg, Gerstheim mais les efforts sont loin d’être terminés si la France veut respecter scrupuleusement le droit européen et laisser une chance de survie aux grands migrateurs en les laissant atteindre leurs zones de frayères historiques. Lors de la dernière conférence des Ministres du Rhin à Amsterdam en 2020, l‘objectif a été repoussé à 2027. Les ONGs saluent la fixation d’un nouvel objectif mais exigent d’aller plus vite pour rétablir la continuité jusqu’à Bâle fin 2025.
La mobilisation de crédits France Relance, a permis de démarrer en 2022 les travaux sur les ouvrages de Rhinau et Marckolsheim, respectant ainsi le calendrier annoncé à Amsterdam. Il faut maintenant accélérer le débat et solutionner Vogelgrun et le Grand canal d’Alsace. En effet même si le « Vieux Rhin » est franchissable, depuis 2016 grâce aux aménagements de Brisach et Kembs K, la majorité des poissons migrateurs chercheront toujours à emprunter le Grand Canal où le débit est le plus important.
